Test Blu-ray / Elevation, réalisé par George Nolfi

ELEVATION réalisé par George Nolfi, disponible en DVD & Blu-ray le 13 février 2025 chez Metropolitan Film & Video.

Acteurs : Anthony Mackie, Morena Baccarin, Maddie Hasson, Danny Boyd Jr., Rachel Nicks, Shauna Earp, Tyler Grey…

Scénario : John Glenn, Jacob Roman & Kenny Ryan

Photographie : Shelly Johnson

Musique : H. Scott Salinas

Durée : 1h32

Date de sortie initiale : 2024

LE FILM

Le monde a changé. Le seul endroit habitable qui reste à l’humanité se trouve dans les hautes montagnes, au-dessus de 2500 mètres. Au-dessous vivent les créatures qui ont tué 95% de la population humaine. Pour sauver la vie de son jeune fils, un père est obligé de s’aventurer sous cette Ligne avec une scientifique qu’il méprise, mais qui pourrait bien détenir la clé pour vaincre les monstres.

Certains spectateurs (qui ont bon goût) se souviennent du savoureux premier long-métrage de George Nolfi, L’Agence The Adjustment Bureau, adaptation de la nouvelle Rajustement Adjustment Team de Philip K. Dick, sortie sur les écrans en 2011. Un succès honnête (120 millions de dollars de recette pour un budget de 65 millions) sur lequel le réalisateur américain n’a cependant pas surfé, sa carrière étant restée depuis confidentielle. George Nolfi, également scénariste (Prisonniers du temps, Ocean’s Twelve, La Vengeance dans la peau), est passé par la télévision avec la série Allegiance, puis a signé pour le cinéma deux autres longs-métrages, un (autre) biopic sur Bruce Lee, La Naissance du Dragon Birth of the Dragon, et The Banker, inspirée par une histoire vraie. 2024, le revoilà aux commandes d’un film fantastique, très largement inspiré par La Guerre des mondes de Steven Spielberg et Sans un bruit de John Krasinski, Elevation, par ailleurs produit par Brad Fuller, lui-même à la tête de la franchise A Quiet Place. Thriller d’action post-apocalyptique, Elevation est la troisième collaboration entre George Nolfi et le comédien Anthony Mackie, le nouveau Captain America, ou plutôt la relève de Steve Rogers. Avec 18 millions de dollars, ce divertissement ne peut évidemment pas rivaliser avec les blockbusters traditionnels, mais s’en sort pas trop mal avec les moyens du bord, bénéficie d’une solide distribution et surtout de merveilleux décors naturels. On ne s’ennuie pas, même si cela n’est guère original, mais cela passe le temps (sans se forcer) et la fin annonce même une suite que l’on serait prêts à accepter avec plaisir.

Il y a trois ans, de mystérieux prédateurs appelés Reapers ont émergé de gouffres souterrains et ont exterminé l’humanité, 95 % d’entre eux étant tués au cours du premier mois. Les survivants vivent dans des communautés isolées à 2500 mètres ou plus au-dessus du niveau de la mer – des altitudes dans lesquelles les créatures ne s’aventurent pas. L’une de ces communautés vit dans le refuge de Lost Gulch à Front Range, dans le Colorado, où un père célibataire, Will, vit avec son fils, Hunter, atteint d’une maladie pulmonaire. Will est hanté par la mort de sa femme, Tara, tuée par les Faucheurs lors d’une expédition avec Nina, une ancienne scientifique, pour découvrir leurs faiblesses. Les communautés voisines ont éteint leurs radios pour économiser leur électricité restante et utilisent des drapeaux pour communiquer à la place. Will apprend qu’il est à court de filtres à oxygène pour Hunter. Nina essaie de dissuader Will de se rendre à Boulder, Colorado afin de trouver le nécessaire pour la survie de Hunter, mais Will la convainc de l’accompagner afin d’atteindre son ancien laboratoire et de trouver un moyen de tuer ou tout du moins de percer la carapace blindée des Faucheurs.

Elevation fait assurément partie de ce genre de spectacles que l’on regarde en mode pilotage automatique, qui réserve peu de surprises, mais qui peut compter sur une technique sympathique et un casting attachant. Anthony Mackie fait sa première apparition au cinéma en 2002 dans le légendaire 8 Mile de Curtis Hanson et l’acteur va alors être appelé par les plus grands, de Clint Eastwood (Million Dollar Baby) à Spike Lee (She Hate Me), en passant par Jonathan Demme (Un crime dans la tête) et Kathryn Bigelow (Démineurs). Les années 2010 voient l’apparition du Marvel Cinematic Universs, dans lequel il incarne Sam Wilson aka le Faucon à de nombreuses reprises, jusqu’à devenir calife à la place du calife des suites des événements survenus dans Avengers:Endgame. Anthony Mackie est un visage reconnaissable, mais dont le nom échappe encore aux spectateurs français. Cela ne l’empêche pas d’être toujours impeccable, pour ne pas dire parfait, ce qu’il est une fois de plus dans Elevation. Il est aussi joliment épaulé par la sensuelle Morena Baccarin, elle aussi prise dernièrement par Marvel (dans la saga Deadpool), que l’on est heureux de revoir défendre un rôle plus consistant, comme avant cela dans l’excellent Greenland de Ric Roman Waugh, dont la suite est d’ailleurs attendue. La participation de Maddie Hasson (God Bless America, Malignant) est plus anecdotique et la comédienne peine à rendre son personnage intéressant.

À côté de cela, les effets spéciaux sont approximatifs et le rendu des Reapers est souvent décevant. Les images de synthèse se voient comme le nez au milieu de la figure, mais heureusement George Nolfi laisse souvent ces ennemis au loin ou adopte leur point de vue. Les attaques fonctionnent malgré tout, la séquence dans la mine fait son petit effet et Elevation tend à s’améliorer toujours plus au fil du récit. Si nous n’aurons pas toutes les réponses à nos questions en fin de course (d’où la nécessité d’une suite, même si le bide du film paraît compromettre ce deuxième opus), on se laisse donc prendre au jeu de cet affrontement avec ces monstres étranges.

LE BLU-RAY

Après un détour par Amazon Prime, Elevation débarque en DVD et Haute-Définition chez Metropolitan Film & Video, deux galettes prévues le 13 février 2025. Le menu principal est animé et musical.

Aucun bonus…si ce n’est une poignée de bandes-annonces.

L’Image et le son

Metropolitan frôle la perfection avec ce master HD. Si les contrastes affichent une densité impressionnante, le piqué n’est pas aussi ciselé sur les scènes sombres et certaines séquences apparaissent un peu douces. En dehors de cela, la profondeur de champ est éloquente, les détails se renforcent et abondent en extérieur jour, le cadre est idéalement exploité et la colorimétrie est idéalement retranscrite. L’ensemble demeure la plupart du temps estomaquant de beauté, le tout étant conforté par un encodage AVC solide comme un roc.

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances sont efficaces et bénéficient d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant constamment le spectateur dans l’ambiance. Les dialogues ne manquent pas d’ardeur sur les deux pistes. Les effets sont donc excellemment balancés de gauche à droite et des enceintes avant vers les arrières. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce petit spectacle acoustique aux effets souvent étonnants sur les séquences opportunes.

Crédits images : © Metropolitan FilmExport / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

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