
LES RITES SEXUELS DU DIABLE (Los Ritos sexuales del diablo) réalisé par José Ramón Larraz, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 2 septembre 2025 chez Artus Films.
Acteurs : Helga Liné, Vanessa Hidalgo, Jeffrey Healey, Alfred Lucchetti, Manuel Gómez-Álvarez, Carmen Carriónn, Julia Caballero, Tito Valverde…
Scénario : José Ramón Larraz
Photographie : Juan Mariné
Durée : 1h21
Date de sortie initiale : 1982
LE FILM
Après la mort brutale de son frère, Carol se rend en Angleterre avec son fiancé chez sa belle-sœur. Très vite, elle découvre que cette dernière s’adonne à des pratiques de messes noires, au sein d’une secte d’adorateurs du Diable. L’aversion de Carol devant ces orgies de sexe et de débauche vire au cauchemar lorsque son fiancé est entraîné dans le groupe.

Les Rites sexuels du diable ou Los Ritos sexuales del diablo en version originale, ou bien encore Black Candles comme il a été vendu et exploité un peu partout dans le monde à sa sortie en 1982 (on a même eu droit à Orgía diabólica au Mexique, ainsi qu’à Hot Fantasies et Naked Dreams aux States pour sa sortie en VHS) n’est pas – comme son titre l’indique – un drame existentiel. Le produit correspond à l’étiquette, pas besoin de regarder les ingrédients, il y a donc plusieurs cérémonials à caractère libidinal réalisés par quelques adorateurs de l’antichrist qui se succèdent à l’écran durant 85 minutes. Écrit et mis en scène par José Ramón Larraz, dont il s’agit du premier titre proposé en DVD & Blu-ray en France, Les Rites sexuels du diable est un pur produit d’exploitation remontant à 1982, qui compile parties de jambes en l’air, ambiance à la Rosemary’s Baby et décors de la campagne anglaise que n’auraient pas renié Pete Walker (Mortelles confessions, Flagellations et Frightmare) ou certaines pointures provenant des écuries Hammer ou Amicus. Mais nous sommes également proches d’un autre opus ibérique sorti quatre ans plus tôt, Escalofrio, signé Carlos Puerto, autre huis clos qui voyait un couple, qui acceptait une invitation chaleureuse à passer un moment dans une magnifique demeure, où les choses se déroulaient bizarrement, avant de tomber purement et simplement dans la magie noire. Plus déséquilibré, Les Rites sexuels du diable multiplie les scènes érotiques, comme s’il fallait combler d’autres trous (ceux du récit bien sûr), même si certaines séquences, à l’instar de la branlette d’un bouc qu’on échauffe avant que la bête se glisse entre les cuisses d’une demoiselle élue par l’assemblée, étonnent par leur audace, pour ne pas dire par leur beauté formelle. Une vraie curiosité.

