
DES JOURS MEILLEURS réalisé par Elsa Bennett & Hippolyte Dard, disponible en DVD le 18 septembre 2025 chez Wild Side Video.
Acteurs : Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani, Clovis Cornillac, Isabelle Anciaux, Myriam Leclerc, Patrizia Berti, Carole Duclos…
Scénario : Elsa Bennett, Hippolyte Dard & Louis-Julien Petit
Photographie : Thomas Lerebour
Musique : Clémence Ducreux
Durée : 1h41
Date de sortie initiale : 2025
LE FILM
Quand Suzanne arrive au boulot, elle n’a pas encore complètement dégrisé de la veille. Ni de l’avant-veille. Seule avec trois enfants sur les bras, Suzanne picole non-stop. Quand on lui retire la garde des gamins, elle n’a d’autre choix d’entrer en cure où, sous la houlette d’un alcoolique repenti, elle va s’entraîner pour participer, avec deux pensionnaires, à un rallye dans le désert marocain…

Généralement, quand une affiche mentionne « Festival de l’Alpe d’Huez – Sélection officielle », ce n’est pas bon signe et même la plupart du temps annonciateur d’un mauvais film. C’est le cas pour Des jours meilleurs, premier long-métrage d’Elsa Bennett et d’Hippolyte Dard, qui malheureusement ne déroge pas à la règle. Même si le sujet de l’alcoolisme chez les femmes est moins souvent abordé au cinéma, celui-ci n’est pas nouveau. On se souvient encore de l’imparfait, mais néanmoins troublant La Face cachée (2007) de Bernard Campan, inspirée par l’addiction passée de son épouse (dans le film incarnée par Karin Viard), ou même du superbe Le Dernier pour la route (2009), d’après l’autobiographie éponyme d’Hervé Chabalier, dans lequel la magnifique Mélanie Thierry campait une jeune patiente d’une clinique isolée spécialisée dans la désintoxication. Un rôle fort qui lui a valu d’être récompensée par le César du meilleur espoir féminin. Il s’agissait de deux drames. Des jours meilleurs propose d’aborder ce thème à travers une comédie. C’est du moins ainsi qu’on nous le présente. Le problème, c’est qu’il n’y a rien de drôle ici et que tout demeure extrêmement maladroit, pour ne pas dire raté ou même mauvais. Platement filmé comme s’il s’agissait d’un produit télévisuel, d’ailleurs les deux réalisateurs ont fait leurs armes pour la « petite lucarne » (sur des séries comme Sam, Nos chers voisins, Le Juge est une femme, Astrid et Raphaëlle, L’Art du crime, L’île prisonnière, Clem et consorts…), Des jours meilleurs ne fonctionne pas, dans ses intentions, dans ses partis-pris, dans ce qu’il raconte, dans ses enjeux, dans les réactions des personnages, dans leurs interactions…Pourtant, cela semble avoir plutôt pris auprès du public, puisque près d’un demi-million de spectateurs s’est déplacé dans les salles. Mystère…

