Test Blu-ray / Exécutions, réalisé par Romolo Guerrieri

EXÉCUTIONS (Un detective) réalisé par Romolo Guerrieri, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 1er mars 2022 chez Artus Films.

Acteurs : Franco Nero, Florinda Bolkan, Adolfo Celi, Delia Boccardo, Susanna Martinková, Renzo Palmer, Roberto Bisacco, Maurizio Bonuglia…

Scénario : Franco Verucci, Alberto Silvestri & Massimo D’Avak, d’après le roman de Ludovico Dentice

Photographie : Roberto Gerardi

Musique : Fred Bongusto

Durée : 1h37

Date de sortie initiale : 1969

LE FILM

L’inspecteur Belli est mandaté par le célèbre avocat Fontana de faire expulser une cover-girl dont son fils Mino est tombé amoureux, et d’enquêter sur un certain Romanis, le directeur d’une maison de disques, qui avait promis un poste important à Mino. Il trouve ce dernier assassiné de deux balles de revolver.

Le metteur en scène Romolo Guerrieri (né en 1931), de son vrai nom Romolo Girolami, est connu des cinéphiles amateurs de Bis, pour son western Le Temps des vautours 10.000 dollari per un massacro (1967), avec Gianni Garko, sans aucun doute un des meilleurs westerns transalpins produit, réalisé et interprété à cette époque bénie du cinéma. Dans sa filmographie, se distingue aussi et surtout L’Adorable Corps de Deborah Il dolce corpo di Deborah, giallo de l’année 1968 avec Carroll Baker, Jean Sorel et George Hilton. Juste après ce dernier, Romolo Guerrieri adapte un roman de Ludovico Dentice (Macchie di belletto Des taches de peinture), avec l’aide de Franco Verucci (Big Guns Les Grands fusils de Duccio Tessari, Le Cogneur de Steno avec Bud Spencer), Alberto Silvestri (Trinita voit rouge de Mario Camus, La Prof d’éducation sexuelle de Mariano Laurenti) et Massimo D’Avak (Le Labyrinthe du sexe d’Alfonso Brescia, Si douces, si perverses d’Umberto Lenzi, Qui l’a vue mourir ? d’Aldo Lado). Il fallait au moins autant de scénaristes pour venir à bout de cette histoire tarabiscotée, qui lorgne bien évidemment sur les récits tortueux, hermétiques (pour ne pas dire chiants) de Raymond Chandler. Car si Franco Nero, ultra-classe, est aussi inattendu que formidable dans ce rôle de flic corrompu, animé par l’argent facile et mauvais comme une teigne, on finit par s’ennuyer rapidement devant Exécutions (Un detective, ou tout simplement Detective Belli aux Etats-Unis), en raison d’une multitude de personnages qui dissimulent en réalité une intrigue finalement peu emballante et trop bavarde.

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Test 4K UHD / La Balance, réalisé par Bob Swaim

LA BALANCE réalisé par Bob Swaim, disponible en Combo 4K Ultra HD + Blu-ray le 15 février 2022 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Philippe Léotard, Nathalie Baye, Richard Berry, Maurice Ronet, Bernard Freyd, Christophe Malavoy, Jean-Paul Comart, Albert Dray, Florent Pagny, Tchéky Karyo, Sam Karmann…

Scénario : Bob Swaim & Mathieu Fabiani

Photographie : Bernard Zitzermann

Musique : Roland Bocquet

Durée : 1h43

Date de sortie initiale : 1982

LE FILM

Mathias Palouzi, flic responsable des brigades territoriales, s’est mis en tête d’arrêter le roi de la pègre de Belleville : Roger Massina. Pour atteindre son but, un indic lui est indispensable. Quand celui qui l’informait est retrouvé assassiné, Palouzi n’a plus qu’à chercher une autre « balance ». Dédé Laffont, petit proxénète, apparaît comme le remplaçant idéal : il a un contentieux avec Massina et désire se venger.

Né en 1943 dans l’Illinois, Bob Swaim s’installe en France en 1965, où il s’inscrit à la Sorbonne, section ethnologie. Devenu un fidèle de la Cinémathèque, il commence à étudier à l’École Louis Lumière, puis devient cameraman, avant de signer trois courts-métrages, Le Journal de M. Bonnafous (1970), L’Autoportrait d’un pornographe (1972) et Vive les Jacques (1973). Il passe le cap du long-métrage en 1977 avec La Nuit de Saint-Germain-des-Prés, dans lequel Michel Galabru interprète le légendaire Nestor Burma, d’après Léo Malet, et dirige un certain Daniel Auteuil, qui faisait ses premiers pas au cinéma. Échec cinglant, le film n’attire même pas 50.000 spectateurs…1982, Bob Swaim fait son retour derrière la caméra et crée l’événement avec La Balance. Avec ses 4,2 millions d’entrées, ce polar se classe en cinquième position au box office cette année-là, derrière E.T. l’extraterrestre, L’As des as, Deux heures moins le quart avant J.C. et Le Gendarme et les Gendarmettes, et parvient à se classer devant La Boum 2, Les Misérables de Robert Hossein, Mad Max 2, le défi et Les Sous-doués en vacances. Carton plein pour La Balance, qui obtient huit nominations aux César et récolte les compressions tant convoitées de la Meilleure actrice, du Meilleur acteur et du Meilleur film. Quarante ans après son raz-de-marée, La Balance demeure une valeur sûre du film policier hexagonal. S’il reste indéniablement représentatif de son époque et si les premières minutes peuvent faire peur avec son côté nanar et kitsch, La Balance déploie ensuite un récit riche en rebondissements et déploie un éventail de personnages excellemment écrits, développés, croqués, documentés, remarquablement interprétés par Nathalie Baye, Philippe Léotard, Richard Berry, Christophe Malavoy, Jean-Paul Comart, Florent Pagny, Tchéky Karyo et bien d’autres. Si l’on a souvent loué l’importance des Ripoux de Claude Zidi, de Police de Maurice Pialat, et de L.627 de Bertrand Tavernier, sortis respectivement deux ans, trois ans et dix ans après, dans sa représentation réaliste du quotidien de la brigade des stupéfiants de Paris, La Balance posait déjà les bases, les intentions et les partis-pris. L’oeuvre de Bob Swaim était donc ce qu’on peut qualifier d’avant-gardiste, avait su saisir quelque chose d’inédit d’un genre en pleine mutation, qui allait engendrer moult ersatz, séries B et Z et même changer la donne quant aux codes des séries télévisées du genre qui reprendront le même schéma (même encore aujourd’hui) plus réaliste. La Balance est ni plus ni moins une pierre angulaire du polar français.

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Test Blu-ray / Illusions perdues, réalisé par Xavier Giannoli

ILLUSIONS PERDUES réalisé par Xavier Giannoli, disponible en DVD et Blu-ray le 30 mars 2022 chez Gaumont.

Acteurs : Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Salomé Dewaels, Jeanne Balibar, André Marcon, Louis-Do de Lencquesaing, Gérard Depardieu, Jean-François Stévenin…

Scénario : Xavier Giannoli & Jacques Fieschi, d’après le roman d’Honoré de Balzac

Photographie : Christophe Beaucarne

Durée : 2h30

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions.

L’oeuvre dense d’Honoré de Balzac a toujours inspiré le cinéma et ce depuis les débuts du septième art. Toutefois, les adaptations réalisées pour le grand écran se faisaient rares. On peut évidemment citer La Belle Noiseuse (1991) et Ne touchez pas la hache (2007) de Jacques Rivette, Le Colonel Chabert (1994) d’Yves Angelo ou bien encore La Maison Nucingen (2008) de Raul Ruiz. Le hasard du calendrier fait que deux longs-métrages se sont récemment succédés, Eugénie Grandet de Marc Dugain et surtout Illusions perdues de Xavier Giannoli. Il faut remonter à 1966 et se tourner vers la télévision pour retrouver une transposition du roman d’apprentissage Illusions perdues, une mini-série dans laquelle Yves Rénier incarnait Lucien de Rubempré. Mais c’est tout ! Illusions perdues version 2021 part déjà sur une base aussi solide qu’excitante, avec la présence derrière la caméra de Xavier Giannoli, un de nos plus précieux auteurs, qui signe ici son huitième film en près de vingt ans. Le réalisateur des Corps impatients (2003), Une aventure (2005), Quand j’étais chanteur (2006), À l’origine (2009), Superstar (2012), Marguerite (2015) et L’Apparition (2018) s’associe avec le scénariste Jacques Fieschi pour la troisième fois de sa carrière, les deux collaborateurs s’appropriant le roman original, issu de l’ensemble dit de La Comédie humaine, qui rappelons-le avait été publié en trois parties, entre 1837 et 1843, Les Deux Poètes, Un grand homme de province de Paris (sur lequel le film se concentre essentiellement) et Les Souffrances de l’inventeur. Ce triptyque, pilier important dans l’oeuvre de Balzac, devient donc un film au souffle romanesque d’une durée colossale de 2h30, sans aucun temps mort, aux dialogues renversants, à la mise en scène virtuose et magistralement interprétée par un casting extraordinaire. Avec son quasi-million d’entrées au cinéma et son triomphe récent à la dernière cérémonie des César où il a remporté sept compressions, Illusions perdues est ce qu’on peut appeler un chef d’oeuvre instantané.

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Test Blu-ray / Aline, réalisé par Valérie Lemercier

ALINE réalisé par Valérie Lemercier, disponible en DVD, Blu-ray et Édition collector limitée – Blu-ray + DVD + CD Bande originale du film le 16 mars 2022 chez Gaumont.

Acteurs : Valérie Lemercier, Sylvain Marcel, Danielle Fichaud, Roc Lafortune, Antoine Vézina, Pascale Desrochers, Jean-Noël Brouté, Victoria Sio…

Scénario : Valérie Lemercier & Brigitte Buc

Photographie : Laurent Dailland

Musique : Avec la voix de Victoria Sio

Durée : 2h05

Date de sortie initiale : 2021

LE FILM

Portée par sa famille et son grand amour, la 14ème enfant d’une famille modeste Québécoise va devenir la plus grande chanteuse planétaire.

Maintes fois reporté en raison de la pandémie, Aline a pu enfin débouler sur les écrans français le 10 novembre 2021. La critique a été très élogieuse, mais on ne peut pas dire que le public ait réellement suivi avec « seulement » 1,3 million de spectateurs en bout de course, ce qui est évidemment léger si l’on tient compte des quasi-25 millions d’euros de budget que le film a coûté. Si Aline s’est sûrement bien vendu à l’étranger (y compris aux Etats-Unis), Valérie Lemercier n’aura pas réussi à retrouver l’engouement populaire qu’elle avait connu en 2005 avec Palais Royal ! (2,8 millions d’entrées). En fait, Aline laisse une drôle d’impression. Il s’agit assurément du plus grand travail derrière la caméra de la réalisatrice, l’argent se voit à l’écran, le cadre large est superbe, la photographie est du même acabit, les comédiens sont formidables, Valérie Lemercier en tête et celle-ci n’a d’ailleurs pas démérité le César de la meilleure actrice octroyé lors de la dernière cérémonie des compressions dorées. Toutefois, on ne sait pas trop quoi en penser de son film. C’est sympa, rien à redire là-dessus, mais on finit par se demander le réel intérêt de cette entreprise. En l’état, Aline est une déclaration d’amour de Valérie Lemercier à Céline Dion, sentiment et passion qui transpirent à chaque plan pour son « vrai » sujet, et même si ce biopic sort du rang grâce à la personnalité et aux partis-pris singuliers de la cinéaste, scénariste et comédienne, l’ensemble s’apparente souvent à une illustration de la page Wikipédia de la chanteuse québécoise. Mais en même temps, le film est bien mieux que ça. Bref, on ne sait pas très bien sur quel pied danser, enfin c’est compliqué…Et je compte bien découvrir moi-même à travers cette chronique, si Aline est un bon film ou non…

À la fin des années 1960, au Québec, naît Aline (inspirée de Céline Dion), quatorzième et dernier enfant de Sylvette et Anglomard Dieu. Dans cette famille où la musique est reine, Aline se découvre un véritable talent pour le chant. Le producteur de musique Guy-Claude (inspiré par René Angélil), lorsqu’il entend cette magnifique voix, n’a plus qu’une idée en tête : faire d’Aline la plus grande chanteuse au monde. Entre le soutien de sa famille et son amour avec Guy-Claude, Aline va devenir l’une des plus grandes stars internationales de la chanson.

Valérie Lemercier a toujours été une actrice et une auteure à part dans le panorama cinématographique hexagonal. Aussi à l’aise en bourgeoise en polo Lacoste (Les Visiteurs, qui lui vaudra un César) ou en tailleur Chanel (L’Opération Corned-Beef), qu’en parisienne à fleur de peau (Vendredi soir de Claire Denis, une de ses plus grandes prestations dramatiques) ou en directrice de marketing raciste (Agathe Cléry), la comédienne aura surtout étonnamment brillé en tant que second rôle au cinéma, chez Gérard Jugnot (Casque bleu), Danièle Thompson (Fauteuils d’orchestre), Gabriel Julien-Laferrière (Neuilly sa mère! et sa suite) et les deux Petit Nicolas de Laurent Tirard. Finalement, Valérie Lemercier n’a jamais été aussi bien servi que par elle-même, puisqu’elle se sera offert le rôle principal dans chacun de ses six longs-métrages en tant que cinéaste.

Dans cette fonction, elle en a fait du chemin depuis Quadrille (1997), d’après la pièce de théâtre de Sacha Guitry, qui à l’époque n’avait coûté que quatre « petits » millions d’euros, exercice de style qui avait attiré 135.000 curieux. Aline vient couronner à la fois l’actrice et la metteuse en scène. On sent que Valérie Lemercier connaît à fond (après un an de recherches très intensives) celle dont elle a décidé de raconter la vie en s’inspirant des grands épisodes de son existence, tout en livrant une œuvre de fiction, d’où le changement des prénoms et avoir ainsi la liberté de jouer comme elle le souhaite avec ses protagonistes. Et surtout, en se focalisant sur un élément, certes attendu, mais dont on ne soupçonnait pas qu’il deviendrait le sujet principal du film, l’histoire d’amour fusionnelle entre Aline et Guy-Claude Kamar, autrement dit entre Céline Dion et René Angélil. Outre l’importance accordée à la reconstitution des événements de la vie de Cé-Al-ine (énorme boulot sur les costumes, les coiffures, les décors…), cette relation devient le moteur du récit. Face à Valérie Lemercier, on découvre l’imposant Sylvain Marcel, comédien québécois, dont la ressemblance avec son modèle est parfois troublante, dont la prestation sera accompagnée d’une nomination aux César en 2022. Au-delà de ce mimétisme, et cela est d’ailleurs valable pour l’ensemble du casting, on finit par oublier « qu’un tel est la représentation de », car les « personnages » s’avèrent immédiatement attachants, la réalisatrice ayant rassemblé des acteurs du cru exceptionnels, à l’instar de Danielle Fichaud qui incarne Sylvette, la mère d’Aline, nommée cette année elle aussi pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

Aline est une comédie-dramatico-romantico-musicale canado-française dont les ellipses pourront déconcerter certains fans de Céline Dion, car après la découverte du talent hors-norme de cette petite fille de 12 ans (interprétée là aussi par Valérie Lemercier grâce à la magie des effets spéciaux), tout s’enchaîne très vite durant les 90 minutes restantes. On ne s’ennuie pas une seconde, le rythme est déchaîné, comme s’il était branché sur l’énergie de son personnage principal, la B.O. mixe à la fois les tubes de la star (chantés ici par l’incroyable Victoria Sio) et ceux issus d’un juke-box élégant et racé, c’est beau à regarder, émouvant à souhait, peut-être pas aussi drôle qu’espéré, mais là encore, la cinéaste n’a pas voulu tomber dans la caricature ou la parodie. Aline est un long-métrage ambitieux et sérieux, qui montre les hauts et les bas de l’artiste qu’il dépeint, ainsi que les joies, les peines, les doutes. Tout n’est pas rose dans cette vie faite de paillettes. Dans la dernière partie (qui rappelle celle du récent A star is born de Bradley Cooper), Aline tente de concilier à la fois sa vie de famille et le « monstre » qu’elle a créé, chantant durant près de quinze ans à Las Vegas, pour se rendre compte qu’elle n’aura eu de cesse de faire l’aller-retour entre sa villa de rêve et la salle de concert, sans rien connaître d’autre que la scène et surtout le bonheur d’être avec celui qu’elle aime et ses trois enfants. C’est sur ce dernier point qu’Aline, véritable fable sensible, tendre et bienveillante, emporte finalement l’adhésion, bien au-delà de « Valérie Lemercier qui imite Céline Dion ».

Car si l’on a toujours su qu’elle était sûrement l’une de nos plus grandes actrices de comédie, beaucoup semblent avoir découvert qu’elle était aussi tout simplement une immense comédienne. J’ai donc aimé Aline.

LE BLU-RAY

Aline débarque dans les bacs en DVD, Blu-ray et même en Édition collector limitée – Blu-ray + DVD + CD Bande originale du film, grâce aux bons soins de Gaumont. Le menu principal est animé sur le légendaire I’m Alive.

On s’attendait à plus…nous ne trouvons en effet que trois featurettes de trois minutes chacune, revenant sur la genèse du projet, l’écriture du scénario, le travail sur les décors et les costumes, la préparation physique intensive, les partis-pris et les intentions de la réalisatrice, le casting, la réinterprétation de seize chansons de Céline Dion par Victoria Sio et les effets spéciaux numériques. Aux nombreuses images de tournage, s’ajoutent les interviews de Valérie Lemercier, la chef décoratrice Emmanuelle Duplay, la chef costumière Catherine Leterrier, Victoria Sio…

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

L’Image et le son

On ne saurait faire mieux. Pour son sixième long métrage, Valérie Lemercier a de nouveau jeté son dévolu sur le talentueux et éclectique chef opérateur Laurent Dailland (Marie-Francine, La Cité de la peur, Le Goût des autres). Les partis pris esthétiques originaux sont magnifiquement rendus à travers ce Blu-ray d’une folle élégance avec des couleurs saturées. Le piqué est affûté, les contrastes fabuleusement riches, les détails sont abondants aux quatre coins du cadre large comme sur les gros plans, tandis que le codec AVC consolide l’ensemble avec fermeté, y compris sur les scènes se déroulant dans la pénombre ou en intérieur.

Comme pour l’image, l’éditeur a soigné le confort acoustique et livre un mixage DTS-HD Master Audio particulièrement bluffant, surtout dans les scènes chantées, mais également dans les séquences plus calmes. En fait, toutes les scènes peuvent compter sur une balance impressionnante des frontales comme des latérales, avec des effets qui environnent le spectateur. Les effets annexes sont présents et dynamiques. De son côté, le caisson de basses souligne efficacement chacune des actions au moment opportun. La spatialisation est en parfaite adéquation avec le ton du film. Une piste 2.0 est aussi de la partie, ainsi qu’une piste Audiodescription et les sous-titres français destinés aux spectateurs sourds et malentendants.

Crédits images : © Gaumont / Copyright RECTANGLE PRODUCTIONS/GAUMONT/TF1 FILMS PRODUCTION, DE L’HUILE/ PRODUCTIONS CARAMEL FILM INC./PCF ALINE LE FILM INC./BELGA PRODUCTIONS / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

Test Blu-ray / Ultime violence, réalisé par Sergio Grieco

ULTIME VIOLENCE (La Belva col mitra) réalisé par Sergio Grieco, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 1er mars 2022 chez Artus Films.

Acteurs : Helmut Berger, Marisa Mell, Richard Harrison, Marina Giordana, Luigi Bonos, Vittorio Duse, Ezio Marano, Claudio Gora…

Scénario : Sergio Grieco

Photographie : Vittorio Bernini

Musique : Umberto Smaila

Durée : 1h35

Date de sortie initiale : 1977

LE FILM

Le tueur Nanni Vitali s’évade de prison avec trois complices. Il se lance dans une folie meurtrière, remplie de vols, viols, assassinats, et prises d’otages. L’inspecteur Giulio Santini se met à sa poursuite avec force moyens. Mais Vitali va séquestrer son père et sa soeur.

Sergio Grieco (1917-1982) fait partie de ces innombrables artisans du cinéma Bis transalpin. Si son nom reste méconnu, en France tout du moins, les titres de ses films fleurent bon l’exploitation et demeurent toujours appréciés des aficionados du genre, ou plutôt des genres, puisque le metteur en scène aura suivi les modes et surfé sur le goût des spectateurs, qui n’aura de cesse d’évoluer des années 1950 à la fin des années 1970. On peut citer pêle-mêle Le Chevalier de la violence Giovanni dalle Bande Nere, Le Pirate de l’épervier noir Il pirata dello sparviero nero, Les Nuits de Lucrèce Borgia Le notti di Lucrezia Borgia, L’Esclave de Rome La schiava di Roma, Jules César contre les pirates Giulio Cesare contro i pirati, Mission spéciale… Lady Chaplin Missione speciale Lady Chaplin, Superman le diabolique Come rubare la corona d’Inghilterra, L’Homme qui défia l’Organisation L’uomo che sfidò l’organizzazione et Une Suédoise sans culotte La nipote del prete. L’ancien assistant de René Clément sur le sublime Au-delà des grilles (1949) aura réalisé quarante longs-métrages en près de trente ans de carrière, vouée quasiment entièrement au cinéma commercial. Il tire sa révérence à l’âge de soixante ans avec Ultime violence La Belva col mitra, célèbre aussi sous le titre Le Fauve à la mitraillette, ainsi que Mad Dog Killer et Beast with a Gun pour son exportation internationale, thriller agressif, néo-polar et donc plus précisément poliziottesco pur et dur, à ne pas mettre devant tous les yeux en raison de certaines scènes très cruelles, dans lequel Helmut Berger s’avère complètement déchaîné. Un très bon cru.

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Test Blu-ray / L’Autoroute de l’enfer, réalisé par Ate de Jong

L’AUTOROUTE DE L’ENFER (Highway to Hell) réalisé Ate de Jong, disponible en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret le 10 mars 2022 chez Rimini Editions.

Acteurs : Patrick Bergin, Adam Storke, Chad Lowe, Kristy Swanson, Pamela Gidley, Jarrett Lennon, C.J. Graham, Richard Farnsworth…

Scénario : Brian Helgeland

Photographie : Robin Vidgeon

Musique : Hidden Faces

Durée : 1h30

Date de sortie initiale : 1991

LE FILM

Décidés à se marier malgré l’opposition de leurs familles, Charlie et Rachel se rendent à Las Vegas. Ils vont croiser la route du sergent Bedlam, une sorte de flic zombie qui enlève Rachel et disparaît. Charlie découvre que pour retrouver sa fiancée, il doit aller en Enfer.

Quand on parle de Brian Helgeland, on évoque tour à tour L.A Confidential (1997) de Curtis Hanson, merveilleuse adaptation du roman éponyme de James Ellroy récompensée par deux Oscars, Mystic River (2003) de Clint Eastwood, une autre transposition, celle d’un des meilleurs livres de Dennis Lehane, film lui qui sera lui aussi lauréat de deux belles statuettes dorées, Payback (1999), même si renvoyé avant la fin du tournage, avant qu’une Directors’s Cut ne soit dévoilée en 2006. Brian Helgeland est un nom connu des cinéphiles. On oublie un peu plus facilement ce qu’il a fait par la suite, Man on fire et L’Attaque du métro 123 de Tony Scott, Green Zone de Paul Greengrass, Salt de Phillip Noyce, Robin des Bois de Ridley Scott, ainsi que ses propres mises en scène, Chevalier A Knight’s Tale (2001), Le Purificateur The Order (2003), ou bien Legend (2015), dans lequel Tom Hardy a cette mauvaise idée de jouer un double-rôle et donc d’être deux fois plus irritant. On connaît encore moins ses débuts, placés sous le signe du film d’épouvante. Emballés par leur collaboration sur La Ligne du diable 976-EVIL, Robert Englund, dont il s’agissait du premier film en tant que réalisateur, et Brian Helgeland se retrouvent sur le quatrième opus de la série Freddy Krueger, Le Cauchemar de Freddy A Nightmare on Elm Street 4: The Dream Master (1988) de Renny Harlin. Puis, après deux épisodes de la série Vendredi 13, le scénariste signe le script de L’Autoroute de l’enfer Highway to Hell, connu aussi en France sous le titre Bienvenue en enfer. En revanche, le réalisateur néerlandais Ate de Jong demeure totalement oublié. Pourtant, en dépit d’une exploitation limitée à sa sortie, L’Autoroute de l’enfer est devenu un film chéri par les aficionados du genre. Comédie horrifique et fantastique, survoltée, menée sur un train d’enfer, interprétée par des comédiens en mode frappadingue, dans de superbes décors, avec des effets spéciaux cheap et néanmoins très réussis, Highway to Hell (ne cherchez pas, il n’y a aucun lien avec la chanson d’AC/DC ici) s’apparente à un rollercoaster déglingué, aux armatures fragiles, mais dans lequel on prend place volontiers, pour être brinquebalé de tous les côtés. Ça fait un bien fou !

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Test Blu-ray / Les Nuits brûlantes de Linda, réalisé par Jess Franco

LES NUITS BRÛLANTES DE LINDA réalisé par Jess Franco, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 1er février 2022 chez Artus Films.

Acteurs : Alice Arno, Lina Romay, Verónica Llimerá, Paul Muller, Monica Swinn, James Harris, Catherine Lafferière, Angelo Bassi…

Scénario : Jess Franco & Nicole Guettard

Photographie : Gérard Brisseau

Musique : Daniel White

Durée : 1h17

Date de sortie initiale : 1975

LE FILM

Marie-France trouve un emploi comme nurse dans une famille française et puritaine résidant en Grèce, les Radek. Le père a assassiné autrefois son épouse adultère et vit dans le remords. A ses côtés, sa fille Linda, paralytique, et Olivia, sa nièce nymphomane. Et enfin, Abdul, l’homme à tout faire simple d’esprit. Les frustrations de la famille vont être chamboulées par l’arrivée de Marie-France…

Retour en arrière, il en est où l’ami Jess Franco en cette bonne année 1975 ? Tout va pour le mieux pour le réalisateur de 45 ans. Ce sera même un bon cru puisqu’il sortira sur les écrans plus d’une demi-douzaine de longs-métrages (oui oui, imaginez la cata si Christopher Nolan en faisant autant, ah vous avez peur hein), Les Gloutonnes (aka Les Exploits érotiques de Maciste dans l’Atlantide ou Maciste et les Gloutonnes), Les Chatouilleuses (ou Les Nonnes en folie), Exorcisme (Exorcisme et messes noires, L’Éventreur de Notre-Dame ou Expériences sexuelles au château des jouisseuses), sa version hardcore Sexorcismes, La Comtesse perverse (Les Croqueuses) et Les Nuits brûlantes de Linda, même si tourné deux ans auparavant, entre Le Journal intime d’une nymphomane et Le Miroir obscène. Ce dernier, également connu sous le titre Mais qui donc a violé Linda ? n’est pas le meilleur du cinéaste évidemment et s’avère même noyé dans la masse colossale de ses 200 mises en scène, mais comme toujours il y a du bon à prendre dans cet opus rapide de 75 minutes, notamment la présence de la sublime Lina Romay, alors âgée de 20 ans, qui en était encore au début de sa carrière et qui vole la vedette à ses partenaires, la rigide Alice Arno (L’Arrière-train sifflera 3 fois et Règlements de femmes à OQ Corral de Jean-Marie Pallardy) et Monica Swinn (Les Gardiennes du pénitencier d’Alain Deruelle, Train spécial pour Hitler d’Alain Payet, Draguse ou le manoir infernal de Patrice Rhomm). Si l’on devine immédiatement le pseudo-twist final, passer 1h15 en compagnie d’actrices aussi délicieuses et généreuses n’est pas ce qu’on peut qualifier de plus déplaisant, d’autant plus que Jess Franco et sa coscénariste Nicole Guettard (Deux espionnes avec un petit slip à fleurs, Célestine, bonne à tout faire, Les Possédées du diable) les plongent dans une histoire sordide teintée d’inceste. Bref, le metteur en scène ne prend pas forcément les spectateurs par la main pour ensuite les caresser dans le sens du poil (bien fourni), ce qui montre bien l’ambition jamais démentie de Jess Franco.

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Test Blu-ray / Folie meurtrière, réalisé par Tonino Valerii

FOLIE MEURTRIÈRE (Mio caro assassino) réalisé par Tonino Valerii, disponible en Blu-ray + CD-audio le 15 février 2022 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : George Hilton, Salvo Randone, William Berger, Marilù Tolo, Manuel Zarzo, Patty Shepard, Piero Lulli, Helga Liné…

Scénario : Roberto Leoni, Tonino Valerii, Franco Bucceri & José Gutiérrez Maesso

Photographie : Manuel Rojas

Musique : Ennio Morricone

Durée : 1h40

Date de sortie initiale : 1972

LE FILM

L’inspecteur Peretti enquête sur la mystérieuse décapitation d’un agent d’assurances. Au fur et à mesure, d’autres corps sont retrouvés… Un homme est supposé s’être suicidé, une femme est étranglée, une autre attaquée dans son appartement… Tous les indices convergent vers une affaire non résolue, concernant un enlèvement et un meurtre. La seule piste de Peretti sont les dessins d’une petite fille…

Le cinéphile se souvient essentiellement de Tonino Valerii (1934-2016) pour un film, un chef d’oeuvre incontesté, Mon nom est Personne Il mio nome è Nessuno, chant du cygne, oraison funèbre ou chant mortuaire du western spaghetti, l’enterrement de tout un genre, qui confrontait un personnage à la Sergio Leone (producteur et initiateur du projet) à celui tiré de son pastiche. Ancien assistant de Camillo Mastrocinque et là aussi de Sergio Leone sur Pour une poignée de dollars, ainsi que sur …et pour quelques dollars de plus, Tonino Valerii fait ses propres débuts derrière la caméra immédiatement après le second volet de la Trilogie des Dollars, avec quelques westerns. Il dirige notamment Giuliano Gemma et Lee Van Cleef dans Le Dernier jour de la colère I Giorni dell’ira, avant d’offrir le rôle de sa vie à Silvia Dionisio dans le drame psychologique Une jeune fille nommée Julien La ragazza di nome Giulio, adapté du roman à scandale de Milena Milani. En 1972, le metteur en scène désire changer de registre et de surfer sur le succès rencontré par les gialli dans les cinémas du monde entier. Ce sera Folie meurtrière Mio caro assassino, connu également sous son titre français Mon cher assassin, traduction littérale du titre original. Remarquable opus du genre, ce thriller prend aux tripes du début à la fin, happe l’audience dès sa première séquence, qui a très largement contribué au statut culte du film avec cette excavatrice qui attrape un homme par la tête pour ensuite le décapiter, avant de terrasser définitivement le spectateur au cours d’un final éprouvant pour les nerfs et dont l’image ultime glace les sangs à jamais. Assurément l’un des plus grands fleurons du giallo.

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Test Blu-ray / Secret défense – Hidden Agenda, réalisé par Ken Loach

SECRET DÉFENSE (Hidden Agenda) réalisé Ken Loach, disponible en Combo Blu-ray + DVD le 15 mars 2022 chez Rimini Editions.

Acteurs : Frances McDormand, Brian Cox, Brad Dourif, Mai Zetterling, John Benfield, Des McAleer, Jim Norton, Maurice Roëves…

Scénario : Jim Allen

Photographie : Clive Tickner

Musique : Stewart Copeland

Durée : 1h48

Date de sortie initiale : 1990

LE FILM

Paul Sullivan et sa fiancée Ingrid Jessner se rendent à Belfast pour enquêter sur des allégations d’atteinte aux droits de l’homme commises par les forces de sécurité britanniques. Paul est assassiné dans des circonstances mystérieuses et est enregistré en tant que complice de l’IRA. Mais Ingrid et l’enquêteur britannique Paul Kerrigan, mettent en doute les conclusions de l’enquête et viennent à découvrir un complot mettant en cause des personnalités haut placées…

Quand il tourne Hidden Agenda, plus connu en France sous le titre Secret défense, Ken Loach (né en 1936) n’est pas encore le réalisateur acclamé dans les festivals et ses films les plus populaires sont devant lui. Pourtant, en 1990, le cinéaste a déjà plus de cinquante ans et près d’une dizaine de longs-métrages à son actif. Issu de la classe moyenne basse, fils d’ouvrier, Ken Loach se dirige très vite vers le cinéma social, en démarrant sa carrière dans le documentaire et à la télévision, pour laquelle il multiplie les projets dans les années 1960-70. S’il débute au cinéma à la fin des années 1960 avec Pas de larmes pour Joy Poor Cow (1967), Kes (1969) et surtout Family Life (1971), Ken Loach mettra près de dix ans pour revenir sur le grand écran avec Black Jack. Il tâtonne durant quelques années, jusqu’à Hidden Agenda, qui va rabattre les cartes en devenant le catalyseur des plus grands succès du metteur en scène puisque suivront Land and Freedom, Carla’s Song, My Name Is Joe… Secret défense est un formidable, puissant, anxiogène et percutant drame politique et thriller d’espionnage engagé, qui rend compte de la situation en Irlande du Nord, avec lequel Ken Loach s’est attiré les foudres de la critique et des dirigeants de son pays, dont il fustige ouvertement les décisions et surtout les agissements pour annihiler la résistance irlandaise. Chef d’oeuvre absolu.

Une équipe de la Ligue internationale pour les droits civils arrive à Belfast lors d’une crise entre l’Irlande et la Grande-Bretagne. Son leader américain y est abattu par des policiers alors qu’il était en compagnie d’un militant de l’IRA. Un policier britannique enquête. Le chef de la police locale se méfie de lui. Un complot est progressivement révélé, mettant en cause six hauts personnages de l’État britannique impliqués dans cette affaire, mais aussi dans la déstabilisation du précédent gouvernement travailliste avant l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher.

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Test Blu-ray / La Maison de la terreur, réalisé par Lamberto Bava

LA MAISON DE LA TERREUR (La Casa con la scala nel buio) réalisé par Lamberto Bava, disponible en Blu-ray + CD-audio le 15 février 2022 chez Le Chat qui fume.

Acteurs : Andrea Occhipinti, Anny Papa, Fabiola Toledo, Michele Soavi, Valeria Cavalli, Stanko Molnar, Lara Lamberti…

Scénario : Dardano Sacchetti & Elisa Briganti

Photographie : Gianlorenzo Battaglia

Musique : Guido De Angelis & Maurizio De Angelis

Durée : 1h46

Date de sortie initiale : 1983

LE FILM

Un compositeur de musiques de films se rend dans une villa de Rome pour trouver la concentration dont il a besoin pour composer. C’est là que les homicides et les disparitions impensables commencent l’un après l’autre. Ils mèneront à une vieille histoire ambiguë et dérangeante, mise à jour par un film.

Fils du légendaire Mario Bava (1914-1980), Lamberto Bava (né en 1944) a su se faire un prénom dans le milieu du cinéma, et Dieu sait que cela n’a pas dû être facile…Tout d’abord assistant sur les films de son père (Opération peur, Danger : Diabolik !, Une hache pour la lune de miel, Roy Colt et Winchester Jack, La Maison de l’exorcisme, La Baie sanglante, Baron vampire) ainsi que de Ruggero Deodato (Le Dernier monde Cannibale, Le Dernier souffle et Cannibal Holocaust) et de Dario Argento sur Inferno et Ténèbres, Lamberto Bava commence sa carrière en tant que scénariste. Il fait ses armes sur Une ondata di piacere (1975) de Ruggero Deodato, puis enchaîne avec Les Démons de la nuit (1977) de Mario Bava, sur lequel il officie également comme metteur en scène, même s’il n’est pas crédité. Il signe son premier long-métrage (officiel) en tant que réalisateur en 1980 avec Baiser macabre Macabro, coécrit avec Pupi Avati. La Maison de la terreur La Casa con la scala nel buio est son deuxième long-métrage, coécrit cette fois par le grand Dardano Sacchetti (L’Éventreur de New York, L’Enfer des zombies et L’Au-delà de Lucio Fulci, Pulsions cannibales d’Antonio Margheriti, Le Cynique, l’infâme, le violent d’Umberto Lenzi, Le Chat à neuf queues de Dario Argento) et Elisa Briganti (L’Exécuteur vous salue bien… de Stelvio Massi, La Maison près du cimetière de Lucio Fulci). Autant dire que le film part sur de très bonnes bases et le résultat final tient justement toutes ses promesses. En dépit d’un budget qu’on imagine dérisoire, Lamberto Bava fait preuve d’une imagination constante pour maintenir l’intérêt des spectateurs, en exploitant à merveille le décor principal mis à sa disposition. Comme moult films d’épouvante, l’ombre d’Alfred Hitchcock, et plus particulièrement de Psychose plane sur La Maison de la terreur (ou A Blade in the Dark en anglais), ainsi que celle de Blow Up de Michelangelo Antonioni, et donc celle de Blow Out de Brian De Palma. Un vrai coup de coeur !

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