Test DVD / Mary, réalisé par Marc Webb

MARY (Gifted) réalisé par Marc Webb, disponible en DVD et Blu-ray chez 20th Century Fox le 17 janvier 2018

Avec :  Chris Evans, Mckenna Grace, Lindsay Duncan, Octavia Spencer, Jenny Slate, Michael Kendall Kaplan, John M. Jackson, Glenn Plummer, John Finn…

Scénario : Tom Flynn

Photographie : Stuart Dryburgh

Musique : Rob Simonsen

Durée : 1h37

Date de sortie initiale : 2017

LE FILM

Un homme se bat pour obtenir la garde de sa nièce, qui témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques.

Révélé en 2009 par le désormais culte (500) jours ensemble, avec Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel, le réalisateur Marc Webb, venu du clip-vidéo, a immédiatement été convoité par les studios hollywoodiens. Pour son second long métrage, il fait son entrée par la très grande porte en se voyant confier un budget de 230 millions de dollars pour rebooter la franchise Spider-Man. The Amazing Spider-Man sort sur les écrans en 2012 et engrange plus de 750 millions de dollars de recette. La suite est évidemment lancée, mais le résultat sera beaucoup plus mitigé artistiquement parlant. Si le tiroir-caisse est rempli une fois de plus, le succès est moindre, la critique désastreuse et le bouche-à-oreille très négatif. Osons le dire, The Amazing Spider-Man 2 est l’un des pires films de super-héros et s’apparente le plus souvent à jeu vidéo destiné aux enfants et aux adolescents. Bye bye Marc Webb qui finalement ne pourra pas réaliser de trilogie consacrée à l’Homme-Araignée, d’autant plus que les pourparlers étaient déjà en cours entre Sony et Marvel pour rapatrier le héros à la maison mère. Après un détour par la série télévisée (Limitless, Crazy Ex-Girlfriend), Marc Webb signe son retour au cinéma avec deux très beaux films à petit budget, deux réussites. Le premier, Liaisons à New YorkThe Only Living Boy in New York est arrivé en France directement dans les bacs. Le second, Mary (Gifted), a quant à lui bénéficier d’une sortie dans les salles. Ce superbe petit film offre à Chris Evans l’occasion de montrer qu’il n’est pas que Captain America et redonne entièrement confiance en Marc Webb.

Mary Adler, âgée de sept ans, témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques. Son oncle Frank craint que Mary n’ait pas la chance d’avoir une enfance normale : Diane, la mère de Mary, était une prometteuse mathématicienne, et a dédié une partie de sa vie au problème de Navier-Stokes. Elle s’est suicidée alors que sa fille n’avait que 6 mois. Frank décide d’inscrire Mary dans une école classique. Dès son 1er jour, sa maîtresse, Bonnie Stevenson, découvre que Mary est capable de résoudre des problèmes de mathématique très complexes et bien trop avancés pour une enfant de 7 ans. Commence alors une bataille juridique pour la garde de l’enfant, menée par sa grand-mère maternelle. Frank, opposé à l’idée que sa nièce soit envoyée dans une école pour génies, décide de se battre pour en conserver la garde.

Comme le drame intimiste indépendant sied bien à Marc Webb ! Quel plaisir de le retrouver aux commandes d’une véritable histoire et de beaux personnages ! D’emblée, Mary présente des personnages chaleureux et très attachants, que l’on va suivre avec plaisir durant 95 minutes. Charismatiques, les comédiens crèvent l’écran, en premier lieu la petite Mckenna Grace, bout de chou apparu dans Independence Day : Resurgence, d’un naturel confondant et qui rappelle Morgana Davies dans L’Arbre de Julie Bertuccelli. Une actrice à suivre. Mary, c’est aussi une « récréation » pour Chris Evans entre deux Marvel. Certes, son interprétation de Captain America est l’un des gros points forts du Marvel Cinematic Universe, mais il est parfois bon de rappeler que l’acteur né en 1981 avait également joué chez Danny Boyle (Sunshine), David Ayer (Au bout de la nuit) et Edgar Wright (Scott Pilgrim) et qu’il s’est toujours montré talentueux. Même chose ici où Chris Evans est souvent bouleversant dans Mary. L’alchimie avec sa jeune partenaire est totale et l’on croit à fond à cette histoire d’amour entre un oncle prêt à tout pour conserver la garde de sa nièce surdouée et lui offrir une vie où elle ne sera pas exploitée et montrée comme une bête de foire. Les excellentes Jenny Slate (Parks and recreations), Octavia Spencer (La Couleur des sentiments, Les Figures de l’ombre) et Lindsay Duncan (Alice au pays des merveilles de Tim Burton) complètent ce merveilleux casting, sans oublier Fred, le chat roux borgne que l’on adopterait immédiatement.

Joliment mis en scène et photographié, Mary est une fable sincère, tendre, pudique, délicate et en apparence simple qui aborde un sujet épineux, celui des enfants précoces et leur éducation. Marc Webb tape dans le mille puisque l’émotion est au rendez-vous du début à la fin. Mary a très justement remporté le Prix du public au Festival du cinéma américain de Deauville en 2017.

LE DVD

Le DVD de Mary, disponible chez 20th Century Fox, repose dans un boîtier Amaray classique transparent. Le menu principal est fixe et musical.

L’interactivité démarre par une poignée de scènes coupées (8’). Les meilleures séquences se révèlent être celles de Mary avec sa psy et cette dernière qui rend son verdict au tribunal sur ce qui serait préférable pour l’avenir de sa jeune patiente. Une autre scène, redondante mais très réussie, oppose Chris Evans et Lindsay Duncan.

En dehors d’une galerie de photos et de la bande-annonce, l’éditeur joint six featurettes promotionnelles. Si le making HBO First Look (13’) contient son lot d’interviews de l’équipe et des images de tournage, les autres modules (de 2 minutes en moyenne chacun) sur le scénario, le casting, l’authenticité des équations mathématiques montrées dans le film, la mise en scène de Marc Webb et le tournage à Savannah ne font qu’en reprendre des extraits et l’intérêt est donc limité.

L’Image et le son

Les couleurs sont douces et la photo signée Stuart Dryburgh (La Leçon de piano, Portrait de femme, Liaisons à New York) possède ici un réel éclat. En extérieur comme en intérieur, l’image reste immaculée et élégante, les contrastes sont corrects, les textures des costumes demeurent flagrantes et palpables.

Les versions originale et française sont proposées en Dolby Digital 5.1. Au jeu des comparaisons, la piste anglaise l’emporte. Cela est d’autant plus frappant sur la spatialisation de la belle composition de Rob Simonsen. Malgré tout, l’action demeure essentiellement canalisée sur les frontales et les voix des comédiens, tandis que les ambiances naturelles et les effets annexes manquent à l’appel. Pas d’esbroufe inutile, le film ne s’y prête pas, mais le confort acoustique est assuré.

Crédits images : © Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved Captures DVD : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

Test Blu-ray / Logan, réalisé par James Mangold

LOGAN réalisé par James Mangold, disponible en DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K Ultra HD le 5 juillet 2017 chez 20th Century Fox

Acteurs : Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafne Keen, Boyd Holbrook, Stephen Merchant, Elizabeth Rodriguez, Richard E. Grant, Eriq La Salle…

Scénario : Scott Frank, James Mangold, Michael Green

Photographie : John Mathieson

Musique : Marco Beltrami

Durée : 2h17

Date de sortie initiale : 2017

LE FILM

Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.

Alors que Bryan Singer s’évertue à détruire une saga qu’il a lui-même engrangée en 2000, avec récemment l’affreux X-Men: Days of Future Past (201) et l’immonde X-Men : Apocalypse (2016), le mutant le plus charismatique, Wolverine, avait également du mal à convaincre de son côté avec ses spin-off. Après l’ignominie réalisée par Gavin Hood en 2009, X-Men Origins: Wolverine (2011), James Mangold avait réussi à relever le niveau deux ans plus tard avec Wolverine : Le Combat de l’immortel. Toutefois, si Wolverine reprenait du poil de la bête, la réussite était loin d’être totale et le film péchait par un manque de rythme et d’intérêt. Les fans du griffu commençaient sérieusement à perdre patience et l’espoir, quand James Mangold et Hugh Jackman se sont enfin décidés à leur offrir LE film qu’ils attendaient. Remarquable, sublime, intelligent, hallucinant, les qualificatifs ne manquent pas pour parler de Logan, film indépendant, classé R donc interdit aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés aux Etats-Unis (aux moins de 12 ans avec avertissement en France), d’une violence inouïe (membres tranchés, décapitations, têtes transpercées), sombre, brutal et crépusculaire, qui fait fi des épisodes précédents, tout en jouant avec la mythologie du personnage principal.

2029. Désabusé et diminué, grisonnant, alcoolique, boitant d’une jambe, les yeux injectés de sang et ses griffes ayant même du mal à s’extraire, Logan veille sur le professeur Xavier dans un refuge isolé près de la frontière mexicaine. Le superhéros aux griffes d’acier veut à tout prix protéger le chef de X-Men. C’est alors qu’il croise le chemin de la petite Laura, qui a le même pouvoir que lui. En raison de son jeune âge, elle ne parvient pas à maîtriser son don. Logan décide de prendre Laura sous son aile. Donald Pierce, qui travaille pour le docteur Zander Rice, veut mettre la main sur l’enfant pour en faire un cobaye. En compagnie du professeur Xavier, Logan va devoir sortir de sa retraite et fuir leurs poursuivants. 17 ans après avoir créé le rôle de Wolverine dans le premier opus de la franchise et explosé aux yeux du monde, Hugh Jackman signe non seulement l’incarnation de Wolverine – la neuvième – telle que nous la rêvions tous, mais il signe également la plus grande prestation de toute sa carrière. S’il a maintes fois prouvé qu’il n’était pas seulement Wolverine à travers ses compositions chez Woody Allen (Scoop), Darren Aronofsky (The Fountain), Christopher Nolan (The Prestige), Baz Luhrmann (Australia) et dernièrement dans le génial Eddie the Eagle de Dexter Fletcher, Hugh Jackman livre une immense prestation dans Logan, qui devrait largement être saluée par une nomination aux prochains Oscars, ce qui serait largement justifié. Pour sa troisième collaboration avec James Mangold (Kate et Léopold en 2001 et le second Wolverine donc), le comédien tire sa révérence de façon magistrale.

Afin d’éviter la redondance auprès des spectateurs et afin de s’éloigner des standards actuels, tout comme des couleurs fluo et du spandex chers à Singer (et paf encore dans la tête), Logan a été pensé comme un opus qui se suffit à lui-même et qui s’adresse à un public adulte, non pas seulement avec ses séquences de violence très graphique à la John Rambo (si si), mais avec les thèmes qu’il explore. C’est ainsi que le personnage est mis face à ce qu’il redoute et ce qui l’effraie le plus au monde, l’amour, l’intimité et l’attachement. A la fois road-movie et récit initiatique, ce qui va souvent de paire, Logan s’avère un drame intimiste et bouleversant sur la transmission et la rédemption. Pensé comme un chaînon manquant entre L’Epreuve de force, Josey Wales hors-la-loi et Impitoyable de Clint Eastwood (Hugh Jackman ne lui a d’ailleurs jamais autant ressemblé physiquement), mâtiné de Little Miss Sunshine (dixit James Mangold) et L’Homme des vallées perdues de Georges Stevens (dont un extrait apparaît dans une scène centrale du film), Logan déjoue toutes les attentes tout en les comblant.

C’est ainsi que Logan se retrouve au milieu de nulle-part dans le désert californien, flanqué d’un professeur Xavier devenu dangereux car incapable de contenir des crises capables d’exterminer toutes les personnes autour de lui et qui ont sûrement (mais rien ne l’indique vraiment) tué les autres mutants. Confiné dans un réservoir délabré, sinistre et renversé qui rappelle furieusement le Cerebro, le professeur ne survit que grâce à Logan, obligé de le droguer. Tout irait presque pour le mieux quand apparaît soudain Laura, version miniature de Wolverine, qui s’avère – ce n’est pas vraiment un spoiler de le dévoiler – la « fille » de Logan, capable de se régénérer et également dotée de griffes rétractables aux mains et d’une autre au bout d’un de ses pieds. La jeune Dafne Keen crève l’écran dans le rôle de Laura et tient la dragée haute à Hugh Jackman. Même si elle ne décroche pas la mâchoire pendant 1h30, son charisme foudroie et sa prestation laisse pantois.

James Mangold avait déjà abordé le western à travers son excellent remake de 3h10 pour Yuma dix ans auparavant. Logan s’inscrit dans ce genre, entre autres, puisqu’il fait également penser aux thrillers des années 1970. Le sang se mélange à la poussière, les effets visuels sont limités et tout le film repose sur les personnages et l’histoire très ambitieuse. En prenant le contre-pied de tout ce qui a été fait jusque-là dans la franchise X-Men, avec un budget plus modeste, sans scène post-générique, sans caméo de Stan Lee, sans aucune surenchère visuelle, Logan s’impose comme l’un des plus grands films de super-héros jamais réalisé, dans lequel le personnage principal est au bout du rouleau, épuisé d’être Wolverine (d’ailleurs son corps se régénère beaucoup moins bien et très lentement) et fuit les responsabilités, les attentes et sa célébrité. Mangold et ses scénaristes, inspirés par le comics Old Man Logan créé par Mark Millar et Steve McNiven, jouent la carte méta en incluant des bandes dessinées X-Men inspirées des propres aventures de Wolverine et de ses camarades, que Logan rejette avec écoeurement. Outre son père spirituel et sa fille, Logan doit également faire face à son double, à une version de lui plus jeune et améliorée, un clone mutant X-23, qui représente le passé extrêmement violent du personnage, qu’il doit donc affronter, accepter, pour finalement partir en paix, tandis que les spectateurs pleurent toutes les larmes de leurs corps.

James Mangold et son chef opérateur John Mathieson (Gladiator, Hannibal) ont réussi à pousser encore plus loin cette expérience cinématographique en réalisant une version N&B de Logan, renforçant encore plus le nihilisme du film. Difficile après de s’en détacher et cette version monochrome s’inscrit instantanément dans les mémoires. Magnifique.

LE BLU-RAY

L’édition HD de Logan contient deux disques comprenant d’un côté la version cinéma et de l’autre la version Noir et Blanc. Ces galettes reposent dans un boîtier bleu classique. Le visuel déçoit quelque peu sur l’édition standard et l’on aurait aimé retrouver celui avec les mains de Logan et de Laura. Le boîtier repose dans un fourreau liseré noir, comme un brassard de deuil. Notons qu’il existe également une déclinaison limitée en Steelbook avec une illustration signée par Steve McNiven, dessinateur de comics (Civil War, Wolverine Old Man Logan). Sur les deux disques, les menus principaux sont identiques, animés et musicaux, en couleur sur le premier, en N&B sur le second.

Les deux Blu-ray contiennent tous les deux le commentaire audio (vostf) de James Mangold, enregistré un mois après la fin du tournage. Pendant 2h15, le réalisateur réalise une véritable leçon de cinéma et revient sur tous les aspects de son film. S’il se présente en disant qu’il faudra l’excuser si jamais il fait quelques pauses, celles-ci s’avèrent très rares et cela faisait un petit bout de temps que nous n’avions pas été en présence d’un aussi bon commentaire. Posément, James Mangold aborde la genèse de Logan, née du désir entre lui et Hugh Jackman d’amener le personnage en bout de course, tout en offrant enfin aux fans du personnage l’incarnation qu’ils désiraient depuis 17 ans. Il fallait pour cela presque reprendre Wolverine à zéro, en faisant fi des conventions liées aux blockbusters actuels (y compris les autres X-Men), en respectant sa mythologie et surtout s’adresser à un public adulte. L’écriture du scénario, l’investissement de Hugh Jackman, le casting, les partis pris, les effets visuels, les cascades, les décors, les personnages, la photographie, la musique, le montage, les intentions, tous ces sujets sont longuement abordés et de façon passionnante par un cinéaste arrivé au sommet de son art et qui a peut-être réalisé le film de sa vie. Nous ne saurons que trop vous conseiller de revoir Logan (une fois de plus, mais ça ne fait pas de mal) avec ce commentaire en tout point éclairant et passionnant.

La section des suppléments propose ensuite six scènes coupées (8’), également proposées avec les commentaires du même James Mangold en option (vostf). Ces séquences non montées essentiellement pour des raisons de rythme valent évidemment le coup d’oeil, notamment celle où le trio se fait arrêter par une femme flic pour vitesse excessive, ou bien encore celle du dîner alternatif durant laquelle Xavier évoque la femme décédée de Logan, une ancienne élève de son école qui s’appelait Jean Grey, que Logan « a assassiné ». Une autre séquence renforçait le côté méta avec un petit garçon mutant qui joue avec sa figurine Wolverine devant Logan, en lui demandant si Dents-de-Sabre a réellement existé.

On l’attendait, le voilà, le making of divisé en six chapitres, d’une durée totale et impressionnante d’1h16, qui propose de suivre le tournage du film dans l’ordre chronologique de l’histoire. Tous les comédiens, le réalisateur, les producteurs, le directeur de la photographie, le compositeur, le chef décorateur, les scénaristes interviennent à tour de rôle au fil de très nombreuses images du plateau, des répétitions, des concepts visuels et même de certains screentests dont celui de l’incroyable Dafne Keen. Un documentaire très bien réalisé et monté, dense, riche et une fois de plus indispensable pour celles et ceux qui ont comme nous succombé devant ce chef d’oeuvre. En plus, ce making of parvient à illustrer les propos de James Mangold dans son commentaire, sans tomber dans la redondance.

Outre trois bandes-annonces, dont une censurée, nous trouvons la version N&B de Logan, que James Mangold évoque dans son commentaire audio. Ruez-vous immédiatement sur cette option qui renforce encore plus les thèmes et les partis pris du film. D’une incroyable beauté, ce N&B (dont nous parlons dans la critique Image ci-dessous) brûle les rétines et il est fort probable que les spectateurs qui auront la chance de découvrir cette version ne jureront que par elle lors des prochains visionnages.

L’Image et le son

Version cinéma : Le master HD dépasse toutes les attentes et restitue merveilleusement les magnifiques partis pris esthétiques du directeur de la photographie John Mathieson (Gladiator, Hannibal, X-Men: Le commencement). Le piqué est constamment vif et acéré aux quatre coins du cadre large (jusque dans la barbe hirsute de Hugh Jackman), la colorimétrie scintillante (la terre sableuse et poussiéreuse s’oppose au bleu-blanc du ciel), les contrastes d’une rare densité, la compression solide comme un roc et la définition subjugue à chaque plan. Ajoutez à cela un grain sensible – tournage en Arri Alexa XT qui crée souvent une patine proche de l’argentique – qui flatte constamment la rétine, un relief impressionnant et une clarté aveuglante sur certains plans diurnes. Le rendu est optimal, y compris sur les séquences nocturnes avec des noirs denses et des détails aussi foisonnants. Un apport HD omniprésent !

Version Noir et Blanc : A l’instar de The Mist de Frank Darabont, qui avait tout d’abord imaginé son film en monochrome, version qui avait ensuite été disponible dans une version DVD limitée chez TF1 Vidéo, puis dans une moindre mesure celle récemment éditée de Mad Max: Fury Road de George Miller qui reprenait le même concept, Logan est donc proposé en N&B pour notre plus grand plaisir. Ce master HD se révèle extrêmement pointilleux en terme de piqué sur les nombreux gros plans, de gestion de contrastes (noirs denses, blancs lumineux), de détails ciselés (la sueur sur les visages), de clarté et de relief. La copie est sidérante, la profondeur de champ permet d’apprécier la composition des plans de James Mangold. Logan doit absolument être vu (et revu) ainsi car l’ensemble ravit les yeux et les sens du début à la fin. Quelle beauté ! Pour les cinéphiles, l’éditeur a même intégré l’ancien logo de la Fox et le panneau Cinemascope, renforçant ainsi l’illusion de se retrouver face à un western anachronique.

Passons rapidement sur ce qui nous empêche d’attribuer la note maximale à cette case : la version française. S’il n’est pas déshonorant et remplit parfaitement son office, le mixage DTS 5.1 ne peut rivaliser avec la piste anglaise DTS HD Master Audio 7.1. Cette dernière laisse pantois par son ardeur, son soutien systématique des latérales, ses basses percutantes. Véritablement explosive, la version originale s’impose comme une véritable acoustique de démonstration avec des dialogues remarquablement exsudés par la centrale, des frontales saisissantes, des effets et ambiances riches, les enceintes arrière instaurent constamment un environnement musical, tout comme le caisson de basses, mis à rude épreuve, qui n’en finit pas de marteler les séquences les plus mouvementées à l’instar des crises du Professeur Xavier et des bastons Logan/X24. Un excellent spectacle phonique que l’on retrouve sur les deux versions du film.

Crédits images : © Twentieth Century Fox France / Captures Blu-ray : Franck Brissard pour Homepopcorn.fr

 

Test Blu-ray / Independence Day : Resurgence, réalisé par Roland Emmerich

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INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE réalisé par Roland Emmerich, disponible en Ultra HD Blu-ray 4K, Blu-ray et DVD le 23 novembre 2016 chez 20th Century Fox

Acteurs : Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Jessie T. Usher, Bill Pullman, Maika Monroe, Sela Ward, William Fichtner, Judd Hirsch, Brent Spiner, Vivica A. Fox, Angelababy, Charlotte Gainsbourg

Scénario : Nicolas Wright, James A. Woods, Dean Devlin, Roland Emmerich, James Vanderbilt

Photographie : Markus Förderer

Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker

Durée : 2h00

Date de sortie initiale : 2016

LE FILM

Nous avons toujours su qu’ils reviendraient. La terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction.

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En 1996, le rouleau compresseur cinématographique s’intitulait Independence Day. Alors qu’il vient de connaître un succès surprise avec Stargate, y compris en France où le film a attiré plus de 2,6 millions de spectateurs, le réalisateur allemand Roland Emmerich a l’idée de son prochain film au moment de la promotion mondiale de son dernier long métrage. Quand on lui demande s’il croit à l’existence d’aliens, il répond par la négative, mais imagine très vite ce que l’affrontement entre les Terriens et des êtres hostiles venus d’ailleurs pour s’emparer des richesses naturelles de notre planète pourrait donner à l’écran. Si le scénario, écrit en trois semaines, tient sur un papier OCB, le budget confortable – mais modeste pour une production de cet acabit – de 75 millions de dollars passe essentiellement dans les effets visuels, alors à la pointe de la technologie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’argent est visible à l’écran. Avec ses truquages hybrides, combinant à la fois les nouvelles images de synthèse et le tournage de maquettes, Independence Day apparaît comme un chant du cygne du blockbuster du XXe siècle.

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En dépit de ses scénarios qui ne volent souvent pas haut, avec son humour au ras des pâquerettes, son patriotisme américain « hénaurme » et ses dialogues amusants, Roland Emmerich est un des réalisateurs les plus généreux du genre et sait combler les attentes des spectateurs. Film de catastrophe/science-fiction, piochant allègrement ses idées sur La Guerre des mondes de Byron Haskin, Star Wars, Top Gun, Alien, Tremblement de terre de Mark Robson et encore bien d’autres classiques, Independence Day n’est rien d’autre qu’un gigantesque divertissement populaire. Si la critique a conspué le film à sa sortie, le public lui a fait un triomphe. Avec 5,7 millions d’entrées en France et 816 millions de dollars de recette mondiale (environs 1,3 milliard aujourd’hui), Independence Day est devenu le plus grand succès de 1996, très loin devant Twister et Mission Impossible, situés sur la deuxième et la troisième marche du podium. Aujourd’hui, Independence Day, que l’on nomme également ID4, est devenu un gentil nanar aux effets spéciaux qui ont pris un sacré coup de vieux. Le discours du Président des Etats-Unis avant d’aller au combat, le génie en informatique qui sauve la planète en ayant implanté un virus dans le vaisseau-mère grâce à un simple Mac, la vision de la Zone 51, l’explosion de la Maison Blanche, l’avion Air Force One qui échappe de peu à la vague de feu qui raye Washington D.C. de la carte, ID4 regorge de scènes et de dialogues cultes. Tout cela est involontairement drôle certes, encore plus avec les années qui ont passé, mais Independence Day demeure incontournable.

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ID4, est une valeur sûre, un film devant lequel on ne s’ennuie pas. On le revoie toujours avec plaisir en citant les répliques de Will Smith (qui sortait tout juste du Prince de Bel-air), Bill Pullman, Jeff Goldblum, Judd Hirsch, Robert Loggia et Randy Quaid (« Hello Boys ! I’m back ! »), en pouffant de rire devant les effets téléphonés, devant le fait que 3 milliards de personnes périssent dans le monde et que les américains se marrent à la fin en fumant le cigare, bref, c’est très bête, ça l’a toujours été, mais Independence Day est et restera un des plus grands divertissements des années 1990 !

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Mais alors, pourquoi Independence Day : Resurgence, suite longtemps « attendue » ne fonctionne pas ?

Réputé pour être le spécialiste de la destruction massive, le réalisateur Roland Emmerich a connu un sérieux revers avec son pourtant sympathique White House Down. Sentant le vent tourner, il était peut-être temps pour lui de se pencher sur la suite tant demandée (par le passé) de son plus gros hit, Independence Day. Si la Fox avait voulu enchaîner immédiatement avec un deuxième volet, au point de cibler le 4 juillet 1998 comme date de sortie, Roland Emmerich et son complice Dean Devlin avaient préféré se concentrer sur leur version de Godzilla, leur film de monstre où Jean Reno peste contre le mauvais café et ses collègues français Jean-Luc, Jean-Marc et Jean-Claude. Le projet d’Independence Day 2 est longtemps resté dans les tiroirs, jusqu’au jour où le cinéaste s’est enfin décidé à se lancer dans cette nouvelle (super)production.

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A trois mois près, Independence Day : Resurgence sort sur les écrans 20 ans après le premier. Doté d’un budget de 165 millions de dollars et aidé par le retour de quelques acteurs du premier film, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Judd Hirsch, ainsi que la participation de Vivica A. Fox pour titiller la fibre nostalgique des spectateurs, ce second volet pouvait être intéressant. Le producteur et coscénariste Dean Devlin explique « Nous avons résisté à l’idée de créer une suite pendant des années mais nous voulons toujours faire honneur au premier film. C’est ce film qui a propulsé notre carrière, nous avons une affection particulière pour lui (…) nous ne voulions pas faire de film juste parce que c’était une bonne idée financièrement parlant, mais parce que nous avions une idée et un concept qui fasse honneur au premier film ». En découvrant Independence Day : Resurgence on se demande pourquoi il aura fallu attendre vingt ans pour…ça ! Le scénario reprend peu ou prou la même histoire et les rebondissements du premier opus, vingt ans après les événements survenus dans le premier film. A cela, les scénaristes y greffent de nouveaux personnages, interprétés par des jeunes comédiens sans charisme, quelques éléments pour montrer que l’humanité s’est enfin unie et a su s’emparer de la technologie extraterrestre pour se reconstruire, mais aussi et surtout pour surveiller l’espace et créer de nouvelles armes prêtes à être dégainées si les aliens avaient dans la tête de pointer à nouveau le bout de leur nez.

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David Levinson (Goldblum) est devenu le grand manitou du programme de défense international, tandis que l’ancien Président Whitmore (Pullman) est devenu grabataire et sujet à de nombreuses crises de démence. Heureusement, il retrouvera l’usage de sa jambe en vrac après s’être rasé la barbe et lavé les cheveux. Ne riez pas, c’est vrai. Will Smith n’a pas voulu revenir ? Pas grave, les scénaristes ont fait mourir son personnage dans un accident après s’être porté volontaire dans la mise en route de nouveaux modules aériens inspirés des vaisseaux extraterrestres, un chasseur alien hybride à pulsion électromagnétique pour être exact. Heureusement, il avait un petit garçon dans le premier film, Dylan, qu’il avait eu avec Vivica A. Fox. Cette dernière n’est d’ailleurs plus gogo-danseuse mais dirige cette fois un hôpital. Belle reconversion en 20 ans, respect. Le Président Whitmore avait une fille aussi, qui a également bien grandi puisqu’elle est interprétée par Maika Monroe (It Follows). Mais les deux rejetons Dylan/Patricia ne sont pas amoureux, puisque cette dernière a jeté son dévolu sur la tête brûlée Jake Morrison (l’endive Liam Hemsworth), également pilote casse-cou(illes). Ah oui, le Dr. Brakish Okun (Brent Spiner) n’est finalement pas mort dans le premier, puisqu’il fait son retour ici et sort du coma en ayant d’ailleurs gardé la même tête et la même coupe de cheveux. De son côté, Julius Levinson (Hirsch) a écrit un livre sur les événements qui se sont déroulés il y a 20 ans. Il en fait la promo dans les maisons de retraite. Il y a aussi notre Charlotte Gainsbourg nationale qui fait ses premiers pas dans un blockbuster dans le rôle de Catherine, psychologue française, ancien grand amour de David Levinson, spécialisée dans les traumas post-invasion. La comédienne traverse le film comme si elle s’était trompée de plateau.

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Voilà, tout ce beau monde essaye de s’unir à nouveau pour bouter les méchants aliens à tentacules hors de nos frontières. Ces derniers n’ont rien trouvé de mieux que de débarquer à nouveau le jour de la fête nationale américaine, en garant leur vaisseau spatial, qui atteint cette fois les 5000 kilomètres de diamètre, sur tout l’océan Atlantique. On apprend qu’ils vont tenter à nouveau – on nous l’avait bien caché dans le premier volet – de percer la croûte terrestre afin de s’emparer du noyau de la planète ! Non, mais des fois ! En voilà des façons ! Heureusement, la jeune génération qui se rend compte de rien, prend les commandes de leurs nouveaux joujoux pour leur montrer de quel bois se chauffent les êtres humains ! Mais c’était sans compter sur l’apparition d’une intelligence artificielle, qui a pris l’apparence d’une grosse boule de Pokémon, tout comme celle de la Reine des aliens qui mesure cinquante mètres de haut. Bref, soyez les bienvenus dans le joyeux bordel de Roland Emmerich.

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Ce n’est pas qu’on attendait forcément la suite d’un nanar, mais connaissant la générosité de Roland Emmerich, pourquoi pas après tout ! Le problème, c’est qu’Independence Day : Resurgence arrive probablement trop tard. Roland Emmerich a déjà fait tout exploser (ou inonder) dans ses précédents films, au point qu’il racle les fonds de tiroir ici. L’arrivée du vaisseau-mère dans notre atmosphère entraîne un dérèglement de la gravité, ce qui aspire les villes de Singapour et de Dubaï dans les airs, pour finalement être rejetées sur Londres. Il est comme ça Roland ! Cela fait des belles images de verre qui explose avec des passants qui se demandent ce qui se passe. Les effets spéciaux ont évidemment connu de grandes évolutions en 20 ans et le résultat à l’écran demeure bluffant. Malheureusement, le réalisateur s’embourbe dans une multitude de personnages jamais intéressants et le rythme demeure constamment poussif pendant deux heures. Cette séquelle s’apparente en fait presque à un remake (avec le même humour involontaire), mais on s’ennuie beaucoup et très vite devant cette succession de scènes sans imagination et prévisibles, par ailleurs très mal montées. Le film se résume surtout à l’affrontement aérien entre les pilotes de l’armée américaine (alors que l’invasion est supposée être mondiale) soutenue par un soldat africain qui combat avec sa machette (sans blaguer hein) et les navettes extraterrestres, puis entre les mêmes pilotes et la Reine des aliens qui a décidé d’aller faire un petit tour dans le désert de sel près de la Base 51. On pouvait s’attendre à mieux comme climax qu’une poursuite entre un monstre à la Godzilla et un bus scolaire ! Mais de l’aveu même de Roland Emmerich et comme l’indique la dernière scène, ce volet était censé préparer le suivant, pensé comme une bataille intergalactique terriens/aliens engagée après un voyage interstellaire initié par l’intelligence artificielle sphérique. Suite à l’échec commercial du film, 388 millions de dollars de recette (103 millions sur le sol américain) pour un budget de 165 millions (coût hors promotionnel était paraît-il faramineux), il semble que cette suite ait été aussitôt mise aux oubliettes.

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LE BLU-RAY

Le test du Blu-ray d’Independence Day : Resurgence, disponible chez Fox, a été réalisé à partir d’un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

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Roland Emmerich est seul derrière le micro pour commenter Independence Day : Resurgence. Vraisemblablement enregistré avant la sortie américaine du film, le réalisateur se révèle enthousiaste et confiant quant à la bonne réception de cette suite. S’il allait déchanter quelques semaines après, cela n’empêche pas Roland Emmerich de partager sa joie d’avoir retrouvé une bonne partie de l’équipe du premier ID4. S’il lui faut un petit moment pour se lancer vraiment dans les informations intéressantes, Emmerich ne manque pas d’anecdotes, aborde la construction de chaque séquence, évoque le casting, la genèse du film, le gigantesque travail avec l’équipe des effets spéciaux. Très optimiste, Emmerich aborde ce que pourrait être – ou ce qu’aurait pu être, puisque le film est considéré comme un échec commercial – la suite de Resurgence avec les indices donnés dans la scène finale. Ce commentaire audio est disponible avec les sous-titres français.

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Nous trouvons huit scènes coupées (8′), dont un prologue alternatif. Celui-ci se déroulait sur une base lunaire de Saturne, Rhéa, tenue par les Russes, qui après une panne électrique générale (gloups !) deviennent témoins d’une apparition extraterrestre. Les autres séquences sont plutôt pas mal, notamment la destruction de la Maison-Blanche (qui semblait pourtant sauvée dans le film cette fois) défoncée par un pieu géant, tout comme la mort du Président Lanford (écrasée par la Reine alien) dont le sort reste indéterminé dans le montage final. Ces scènes coupées sont également proposées avec les commentaires de Roland Emmerich en option.

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S’ensuit un faux documentaire consacré à la « Guerre de 1996 » (5′). Un présentateur de télévision rend hommage à ceux qui ont combattu les aliens en 1996, y compris au personnage interprété par Will Smith dans le premier film et où on nous apprend sa mort accidentelle, tout en montrant comment les nations du monde se sont ensuite unies pour se reconstruire et se préparer au cas où les aliens reviendraient un jour. Les spectateurs français y verront Jacques Chirac entouré de Boris Eltsine et du Président Whitmore (Bill Pullman) sur un joli photo-montage.

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Le module suivant intitulé It’s early ABQ ! (3′) ne sert à rien et s’apparente à un sketch au cours duquel Julius Levinson vient présenter son livre sur les événements de 1996, dans une émission diffusée à 5 heures du matin à Albuquerque. Son fils David Levinson arrive sur le plateau et l’ambiance dégénère quelque peu.

Le making of (55′) proposé s’avère complet et bien rythmé. Il est évidemment composé d’images issues du plateau (on y voit que du bleu partout), d’interviews promotionnelles et quelque peu ronflantes, de dessins conceptuels. L’ensemble est surtout focalisé sur la création des effets spéciaux, sur celle des décors et des véhicules spatiaux, sans oublier celle des aliens.

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L’interactivité se clôt sur un bêtisier pas drôle (6′), une large galerie de dessins conceptuels, deux bandes-annonces et un spot tv.

L’Image et le son

L’éditeur soigne son master HD qui se révèle exemplaire. Les contrastes sont d’une densité rarement démentie, à part peut-être durant les séquences sombres où l’image paraît plus douce et moins affûtée, mais cela demeure franchement anecdotique. La clarté demeure frappante, le piqué est affûté, les gros plans détaillés, les contrastes denses et la colorimétrie marquée par les décors métalliques et bleus reste chatoyante. Les détails sont légion aux quatre coins du cadre large et la copie restitue les partis pris esthétiques caractéristiques de ce 2016 uchronique, aseptisé dans les salles de contrôle, immaculé, des décors aux costumes. L’apport HD sur ce titre est évidemment indispensable.

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Sans surprise, seule la version originale bénéficie d’un mixage DTS-HD Master Audio 7.1 qui met à contribution chacune des enceintes de toute bonne installation qui se respecte. Evidemment, cette option acoustique est à privilégier puisque la version française ne dispose que d’une DTS 5.1 ! Avec l’arrivée du vaisseau-mère au-dessus de la Lune et son atterrissage sur notre planète, les quelques séquences de destructions massives, les affrontements de l’armée américaine contre les aliens, la DTS-HD Master Audio 7.1 s’impose comme une vraie piste de démonstration. Une vraie déferlante d’effets en tous genres, mais surtout durant la dernière partie où le feu et les explosions environnent le spectateur. La musique est constamment spatialisée et le caisson de basses a fort à faire. Dommage pour la version française, qui fait ce qu’elle peut, mais reste à la traîne derrière son homologue en matière d’effets et de dynamique.

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Crédits images : © 20th Century Fox